Viky-chan, le périple d'une vie...

L’émergence

Tout a commencé une nuit sombre…Un couffin en osier, des couvertures en lins, un perron d’une église, un prêtre au grand cœur, un bébé emmitouflé…

_Qui a bien pu t’abandonner ici mon enfant… Tiens? Dit-il en découvrant un parchemin caché dans les petites mains de l’enfant.

« Sadida, dieu de notre famille, toi qui nous a protégé, prends tes responsabilités et répare tes erreurs avec ma fille. Viky-chan est notre trésor. Toi qui nous a tout pris, prend là aussi. »

Le prêtre pris le couffin et l’emmena dans sa modeste demeure accolée au grand édifice religieux d’Amakna. Pour lui, c’était un moyen de montrer à ses dieux qu’il avait le cœur suffisamment généreux pour être à leur côté quand son tour viendra de quitter cette vie.

Et c’est ainsi que pendant cinq belles années je grandis à l’abri des problèmes de la vie. Cinq années qui ne furent qu’amour et gentillesse. J’aidais pendant les offices, je découvrais petit à petit le monde qui m’entourait. Je ne manquais de rien.

La chute

Enfin, de rien… Je n’avais pas beaucoup d’amis, aucun pour ainsi dire. Et ce n’est pas demain que j’en aurai. En effet, toute cette idylle se finit le mois de ma découverte. J’avais alors vécue cinq ans en compagnie de cet homme d’église.

La vie est cruelle, et mon cas ne fut pas unique. Un autre couffin arriva sur le perron de l’église. Et fidèle à ses préceptes, l’homme le prit. Et un dilemme lui parvint: ce n’était pas avec les maigres dons des fidèles qu’il pouvait faire subsister deux jeunes enfants en plus de lui. Et il prit la triste décision de garder celui qui en avait le plus besoin.

Le lendemain, il improvisa une balade dans la forêt et m’abandonna dès que mon attention fut captée par les merveilles de la nature. Et quand mon ventre m’indiqua la fin de mes découvertes, je me retrouva seule.

J’avais beau courir, la forêt semblait immense. J’avais beau appeler, crier, seul les feuilles des chênes et des châtaigner me répondait. Et c’est perdue dans cette jungle inconnue que j’explosa en sanglots. À l’abri d’un grand frêne, me petite silhouette se blottissait contre elle même. De toutes les choses que je voulais le plus, c’était une personne pour me réchauffer. J’y ai pensé fort, très fort. Et c’est dans l’obscurité d’une longue nuit, qu’explosa ma détresse. J’étais plus qu’effrayée. Il y avait de la fumée partout et ma terreur m’empêchait le moindre mouvement.

Les secondes qui suivirent me parurent interminables. La fumée ne voulait pas se dissiper. Et puis enfin, un être apparut derrière cet écran. J’avais me cramponner à la racine, il ne disparaissait pas.

Le renouveau

Ce fut alors que dans un rayon de lune que j’ai découvert ma première amie. Un poupée qui se blottissait contre moi quand il faisait froid, qui se jetait contre les créatures qui peuplaient les alentours.

Les trois années qui suivirent furent un véritable défi : se construire un abri, se cacher des monstres, passer une grande partie de son temps à cherche de la nourriture. Ma poupée devint de plus en plus forte. J’ai réussi un jour à faire pousser des branches autour des arbres. Et il m’était arrivé de m’énerver en faisant trembler la terre. Je pris petit à petit conscience que des pouvoirs grandissaient en moi.

Jusqu’à l’âge de dix-huit ans je ne connaissais la forêt qu’à deux jours de marche des environs de mon abri. Et je décida alors de m’aventurer plus loin. La marche fut plus courte que je ne le pensais, il ne me fallut qu’une semaine pour en arriver à l’orée. Et c’est là que je repris contacte avec la société. Je suis d’abord restée un mois dans les arbres à observer les passants le long du bois. Leurs races, leurs couleurs, leurs gestes, rien ne m’échappait. Je réappris même à lire grâce aux papiers qu’ils laissaient tomber et que je ramassais le soir venu.

Jamais personne ne m’avait vu pendant cette longue période d’observation de ce nouveau monde. Un jour je sortis de la forêt, mais personne ne faisait attention à moi. Décidément, je craignais moins que je ne le pensais.

Le lendemain, je m’égara et me retrouva devant les portes solidement renforcées d’une ville. Les soldats me regardèrent étonnés par ma surprise.

_Et bien? Tu n’as jamais vu les remparts d’Astrub? Tu m’as l’air bien jeune, va voir Sadadi-sama, il pourra t’aider!

Et j’ai cherché, pendant deux jours, pour finir par le trouver devant une grande statue. Un grand moment, il me regarda, il me jaugea. Puis il prit la parole:

_Je ne te connais pas jeune fille, mais tu devrais vite allez voir Sigimote Fougaris, elle fera en sorte que tes pouvoirs te soient connus. Et n’oublis pas d’où tu viens.

Je partais donc pour l’endroit qu’il m’avait indiqué sur une carte en feuille de pissenlit. Le chemin fut long, embusqué et éreintant. Mais j’arriva au bout de quelque jours devant une maison feuillus et calme.

L’accueil fut chaleureux, mes semblables me reconnaissait pour ce que je valais. Mais personne ne me connaissait particulièrement. Lorsque je posa la question de mon origine, je ne reçu que des réponse vague et pas un ne purent me dire pourquoi j’avais subi toute cette enfance.

L’engagement

Après avoir suivi l’entraînement et les cours particulier de Miss Fougaris, je décida alors de partir à la recherche de mes parents. Et quoi de plus simple que d’aller demander à des mercenaires de le faire.

J’arriva alors devant leur demeure d’Astrub, et j’entra. Il y avait une pandalette assise sur des tapis de sol. Elle semblait plus cuver que méditer, mais elle semblait assez sûre de ce qu’elle faisait. Je m’approcha d’elle doucement.

_Eyh! T’es une cliente?
_Oo… Une « cliente » ?
_Bein, oui! Si t’es ici, c’est soit pour prendre un contrat, soit pour devenir mercenaire!
_Ah… et heu… Si on veut un renseignement on fait quoi?
_T_T Tu veux savoir quoi?
_Euh… ça à l’air de te gêner…
_Nan, c’est bon, juste que t’es la 3ième personne qui pose des questions aujourd’hui.
_Ah.
_Bon que veux-tu savoir?
_Euh… bien euh…
_Décide toi…
_Comment je peux faire pour avoir des renseignements sur des personnes en particulier?
_… Va voir les srams…
_XD,Mais euh, vous pouvez pas m’aider?

J’ai cru voir à ce moment là une étincelle surgir dans le fond des yeux de cette pandalette. J’avais compris qu’elle tenait quelque chose, il fallait que je sache!

_Alors? Vous pouvez m’aider?
_Bein, écoute… Le mercenariat t’emmène partout. Tu voyages dans tout le monde des douze, tu rencontres beaucoup de gens. Tu devrais nous rejoindre, tu trouverais sûrement ta réponse en vivant comme ça! ^^

La réponse m’interloqua. Il ne m’était jamais venu à l’esprit que je pouvais voyager ET gagner de l’argent. Si en plus, cela me permettrait de retrouver mes parents…

_Je vais y réfléchir! Merci pour tout!
_De rien! Je suis Rico-valen!
_Viky, Viky-chan! ^^

Vous connaissez la suite… Entendue par Colza, je suis entrée dans le clan en moins d’une journée! ^^

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