Petit cours d'écriture...

Que vous soyez Bwork, Blop, Crâ, Osamodas, rouge, vert, jaune, ce parchemin s'adresse à vous! Oui, à vous!

Vous voulez écrire un joli texte, agréable à l'oeil?
Vous voulez être admiré pour vos talents d'écrivain?
Vous voulez crâner au sein du Clan avec votre volume en 1200 pages intitulé: "Souffrance, ou l'art de sublimer le combat" ( je vois les Sacrieurs du fond se réveiller... ) ?
Alors, ne cherchez pas plus loin, ce parchemin est fait pour vous! Seuls les Iops sont priés de s'abstenir de lire...

Ce parchemin n'a pour but qu'une aide, il n'est pas à prendre au pied de la lettre... Ce sont juste des conseils d'un simple Xelor aimant lire et écrire. Sont priés d'ajouter d'autres conseils les gens plus compétents que votre serviteur dans ce domaine...

Commençons...

On notera que tous les points ne sont pas essentiels, les gens ne se sentant pas le besoin de revoir les bases peuvent passer leur chemin... A noter aussi que le présent parchemin s'étoffera au fur et à mesure... N'ayez crainte...

I- Les Bases:

1- Une phrase, c'est quoi?
2- Les temps du récit.
3- Déterminer le cadre spatio-temporel
4- Eviter les répétitions.
5- Organiser des paragraphes.
6- jé dé problaime en ortografe, tu ve médai?
A compléter...

II- Apporter un style:

1- Les différents points de vue et le narrateur.
2- Expansions du nom, ou comment enrichir sa phrase.
3- Phrases essentiellement nominales.
4- Les discours
5- Figures de style
A compléter...

I- Les bases:

1- Une phrase, c'est quoi?

Au quotidien, vous employez, constituez des ensembles de mots nommés phrases... Pas trop dur jusqu'ici?
Entre amis, dans une discussion écrite, vos phrases fusent naturellement, vous ne vous occupez pas des règles régissant celles-ci... Dans un récit, certaines obligations doivent être respectées:

-Une phrase commence par une majuscule et se termine toujours par un point.

-Une phrase simple se compose d'un sujet, d'un verbe et d'un complément.
Exemple: Le Chacha mange une Greu-vette

L'ensemble « sujet-verbe-complément » constitue ce qu'on appelle une proposition. Les phrases sont simples ou complexes suivant leur nombre de propositions ( une: phrase simple; au-delà: phrase complexe)

2- Les temps du récit:

Dans un récit, lors des passages narratifs, le temps habituellement employé est l'imparfait.

Exemple: Timemaster rédigeait tranquillement ce parchemin pour aider les gens à écrire.

L'imparfait est là pour indiquer une action qui se prolonge dans le temps, qui n'a pas de durée définie.

Dans un passage où une action est faite, le temps habituellement usité est le passé simple.

Exemple: Sans réfléchir plus longtemps, 'Cawotte empoigna son fouet et jeta ses foudres sur le malheureux Etudiant...

A l'inverse de l'imparfait, le passé simple indique une action immédiate, brève. Elle est située précisément dans le temps.

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3- Déterminer le cadre spatio-temporel:

Connaître le lieu et le moment du récit est très important dans une histoire... Cela permet de situer le récit, de lui donner un repère. Pour faire cela, on utilise des outils particuliers. J'ai nommé Messires les compléments circonstanciels de lieux et de temps!
On ne perdra pas de temps inutilement en essayant de vous expliquer ce que c'est, vous allez vous en rendre compte par vous-même dans les exemples ci-dessous.

Pour le temps:

Au lieu de:

Timemaster se prépara à explorer les alentours.

On écrit:

Dès les premières lueurs de l'aube, Timemaster se prépara à explorer les alentours.

________

Pour le lieu:

Au lieu de

Timemaster trouva tout ce dont il avait besoin pour partir à l'aventure.

On écrit:

Dans la grange, Timemaster trouva tout ce dont il avait besoin pour partir à l'aventure.

On remarque que les compléments circonstanciels sont séparés de la proposition par une virgule.
Note utile: un complément circonstanciel peut toujours être déplacé ou supprimé de la phrase.

4- Eviter les répétitions:

Sujet intéressant que celui-ci.

Voyez, si dans un récit vous employez tout le temps les mêmes mots, le lecteur est lassé de lire ces mots. Le lecteur aimerait voir d'autres mots sans pour autant modifier le sens de la phrase: il faut donc que les mots disparaissent pour laisser place à d'autres mots pour ne pas modifier le sens de la phrase.

Ce n'est pas agréable de lire tout le temps la même chose n'est-ce pas? Et encore, ici ce n'est pas flagrant...
Pour pallier à ce problème, on peut utiliser des substituts nominaux et pronominaux... Quel nom barbare! Ne vous inquiétez pas, c'est plus simple que ça en a l'air.

Par exemple, à la place de:

Les Sacrieurs s'accordent à dire que ce sont les Eniripsas qui sont masochistes. Les Eniripsas trouvent que ce que disent les Sacrieurs est aberrant. Les Sacrieurs ne changent pourtant pas d'avis.

On peut écrire:

Les Sacrieurs s'accordent à dire que ce sont les Eniripsas qui sont masochistes. Ces derniers trouvent cela aberrant. Ceux-ci ne changent pourtant pas d'avis.

Ces derniers étant un substitut nominal ( mot ou groupe de mots contenant un nom ) .
Ceux-ci est, de son côté, un substitut pronominal ( formé avec un pronom ) .

Un autre cas tout bête, celui de la préposition « et » . Cette petite vermine provoque son lot de répétitions à elle seule... Un exemple:

J'aime les Chachas et les Chienchiens et les Blops et puis les Meulous ( mais seulement quand ils dorment ) .

Énervant non? Heureusement pour vous, votre serviteur ici présent a trouvé LA solution pour virer cette saleté... Son nom? La virgule!

J'aime les Chachas, les Chienchiens, les Blops ainsi que les Meulous ( mais seulement quand ils dorment ) .

On notera que pour le Meulou à la fin, on peut très bien placer un « et » ( du moment qu'il est tout seul dans la phrase ... ) .

5- Organiser des paragraphes

Lire un gros pavé illisible n'est franchement pas agréable. Voilà pourquoi il est important d'organiser divers paragraphes dans un texte.
La règle veut que des alinéas soient présents en chaque début de paragraphe mais cette dernière est de moins en moins appliquée.
En revanche, sauter des lignes entre chaque paragraphe apporte un bénéfice énorme à la compréhension du texte. Car un paragraphe n'est pas là pour « faire joli » , non, il sert avant tout à séparer les diverses phases du texte.
Par exemple, entre un passage descriptif et une scène d'action, un paragraphe est toujours le bienvenu!

A la place de:

[...] Le bâtiment était immense... Construit en pierre, il arborait d'étranges motifs sur sa façade. Une grande porte en bois massif, légèrement entrouverte, invitait le visiteur à entrer...
Une poignée dorée représentant un dragon y était accrochée. Soudain, dans un étrange grincement, la porte s'ouvrit sur un chevalier portant une immense épée. Il fonça tout droit sur Timemaster. Le petit Xelor empoigna son Toh'lo et donna un grand coup à son ennemi qui para aisément de sa redoutable lame. Il arma puis faucha l'air avec une vitesse incroyable. Timemaster se baissa et lança une puissante aiguille qui ne parvint cependant pas à entamer la cuirasse austère de son ennemi. Le chevalier s'éloigna du Xelor et se remit en garde... Il se toisèrent du regard, puis, dans un ensemble parfait, chacun leva son arme et se précipita sur l'autre en criant:
Meurs! [...]

On écrit:

[...] Le bâtiment était immense... Construit en pierre, il arborait d'étranges motifs sur sa façade .Une grande porte en bois massif, légèrement entrouverte, invitait le visiteur à entrer...
Une poignée dorée représentant un dragon y était accrochée. Soudain, dans un étrange grincement, la porte s'ouvrit sur un chevalier portant une immense épée. Il fonça tout droit sur Timemaster.

Le petit Xelor empoigna son Toh'lo et donna un grand coup à son ennemi qui para aisément de sa redoutable lame. Il arma puis faucha l'air avec une vitesse incroyable. Timemaster se baissa et lança une puissante aiguille qui ne parvint cependant pas à entamer la cuirasse austère de son ennemi. Le chevalier s'éloigna du Xelor et se remit en garde... Il se toisèrent du regard, puis, dans un ensemble parfait, chacun leva son arme et se précipita sur l'autre en criant:
Meurs! [...]

C'est compris?

6- jé dé problaime en ortografe, tu veu maidé?

Non pas que je veuille vous laisser tomber dans le gouffre de l'ignorance orthographique ( comme c'est bien dit! ) , mais Ecawotte a déjà rédigé un magnifique Baicheraile regroupant tout ce qu'il y a à savoir sur le sujet!
Vous trouverez cet ouvrage en la présente Bibliothèque, ici

II- Apporter un style

Là, ça devient plus technique. Vous avez déjà les bases pour écrire mais il manque à votre récit quelque chose d'essentiel, qui forge son caractère et le rend unique... Cette « chose » , je me plais à la nommer: style. Votre style.
Si votre texte ressemble à tous les autres, il n'a pas d'intérêt. Ce n'est pas pour « chercher la gloire et montrer que son récit est supérieur à tous les autres » mais plutôt pour le signer, pour laisser votre empreinte...
Voyons comment y parvenir...

1- Les différents points de vue et le narrateur

Dans un récit, le narrateur ( celui qui raconte l'histoire ) , peut être extérieur ou intérieur à celle-ci.
Lorsqu'il est intérieur, le narrateur incarne un personnage de l'histoire.
Quand le narrateur est extérieur à l'histoire, il n'intervient pas dans celle-ci et ne fait que la raconter.

Ces notions sont très simples, aussi nous ne nous étendrons pas dessus.

Viennent ensuite les points de vue, ils sont au nombre de trois:

Le point de vue interne:

La narration est faite comme si l'on se trouvait dans la peau du personnage décrit. Il est reconnaissable par un verbe de perception.

Un exemple:
Haile regardait avec attention le parchemin que l'Etudiant lui avait envoyé. Il y voyait de nombreuses fautes mais le néophyte semblait vraiment motivé. Ne sachant que faire, le Vénérable Eldrigan décida de convoquer la Haute Sphère.

Attention à ne pas confondre point de vue interne et narrateur intérieur à l'histoire, ces deux notions sont bien différentes!
Ce point de vue est utile pour se plonger dans la peau d'un personnage.

Le point de vue externe

L'action est décrite telle qu'on peut la voir. Le lecteur assiste à la scène en simple spectateur, il ne possède aucune information sur les pensées des personnages.

Exemple:
La silhouette -sûrement un Eniripsa ou un Xelor à en juger par sa taille- ouvre avec précaution le portail. Elle avance jusqu'à la porte et fait sauter la serrure. Elle pose sa main droite sur la poignée tout en dégainant une longue lame de sa main gauche...

Notez le « sûrement » : le narrateur ne peut faire que des suppositions étant donné qu'il ne fait qu'observer la scène.
Si les détails physiques sont apparents, il peut alors donner plus de détails. En revanche, donner les pensées du personnage ferait basculer le récit dans le point de vue omniscient.
Le point de vue externe est très utile pour créer un climat mystérieux dans le récit.

Le point de vue omniscient

Certainement le plus utile et le plus riche des points de vue de par sa grande facilité d'emploi. Ici c'est bien simple: le lecteur connait tout des pensées et actions des personnages.

Un exemple:
Timemaster était inquiet. Les exemples qu'il s'efforçait de créer pour agrémenter son parchemin étaient-ils compréhensibles? Le matin, c'est avec cette peur lui tenaillant le ventre qu'il s'était éveillé. Il se devait de résoudre le problème au plus vite...

C'est compris? De toute façon, c'est ce point de vue qui est le plus souvent employé.

A noter qu'on peut très bien mélanger ces points de vue dans le récit. Cela se fait d'ailleurs très naturellement.

2- Expansions du nom, ou comment enrichir ses mots.

Sujet très riche que celui-ci... Mais aussi très complexe. Nous nous arrêterons ici aux bases pour ne pas s'embrouiller l'esprit avec des noms compliqués et inutiles.

Votre nom, dans la phrase, est content, vous lui avez trouvé une place. Il est fier... Cependant, il lui manque quelque chose d'essentiel... Quoi donc? Des précisions...
Et oui! Un nom seul, malgré ce qu'il essayera de vous faire avaler, ne vaut strictement rien...

Un exemple:
La Dragodinde.

Seul, on s'accordera à dire que ce groupe nominal ne vaut rien... On va donc lui ajouter des expansions du nom! Il en existe énormément, aussi, ne seront montrés ici que quelques exemples...

Le quidam des expansions, c'est l'adjectif !

Il se présente de trois manières.
- épithète liée: La vieille Dragodinde

- épithète déliée ( l'adjectif est séparé du groupe nominal par une virgule ) : La Dragodinde, vieille [...]

- attribut ( l'adjectif a une fonction d'attribut... Donc après un verbe d'état: être, sembler, paraître, demeurer, ... ) : La Dragodinde est vieille

Vient ensuite le complément du nom ( formé le plus souvent avec « de » ou l'un de ses dérivés ) : La Dragodinde de Theorik.

Lassée d'être seule, la proposition subordonnée relative s'invite à la fête: La Dragodinde qui appartient à Theorik, est très vieille.

Voilà, maintenant votre nom peut vraiment crâner avec sa cour personnelle d'expansions!

3- Phrases essentiellement nominales

Un sujet très court mais utile. Les phrases essentiellement nominales ne se composent que d'un groupe nominal, elles ne s'embarrassent pas d'un verbe ou d'un complément... Cela contredit ce qui est dit dans les Bases, certes.
Cependant, c'est un cas particulier... Ces phrases permettent d'appuyer ce qui a été dit précédemment. Avec un seul ( ou presque) mot, on insiste sur le caractère du nom précédent.

Un exemple:
[...] L'épée d'Evidran trancha. La cible s'affaissa lourdement... Le Vénérable Eldrigan réarma son arme, se prépara à donner le coup de grâce.
La lame fusa. Mortelle. Précise. Efficace. Elle acheva son œuvre de mort, tandis que le malheureux poussait un dernier râle d'agonie... [...]

Ce type de phrase peut aussi servir pour remplacer l'impératif ( pour donner un ordre... Ou un conseil ) .

Exemple:
Xelere fulminait. Qui donc avait accepté que ce simulacre d'Etudiant puisse assister à un cours... Et maintenant, il se tenait là, devant l'Inspectrice, incapable de répondre correctement à une seule de ses questions... Dans un accès de rage, elle hurla:
- Dehors! Hors de ma vue Bwork puant!

C'est compris? Bien, passons à la suite...

4- Les discours

Un récit sans personnages qui parlent, est un récit muet... C'est désolant vous ne trouvez pas? Pour que nos chers personnages s'expriment, on a inventé les discours ( ou paroles rapportées )... Ils sont au nombre de trois, les voici:

Discours direct:

Le narrateur fait comme une pause dans son récit et rapporte les propos du personnage tels qu'il les a prononcés.

Exemple:
Soudain, d'une voix morne, Colza déclara:
- Mes amis, il est temps pour nous de prendre des mesures draconiennes.

Le discours direct est introduit par des tirets ou des guillemets.

Discours indirect:

Le narrateur rapporte les paroles du personnage en les intégrant dans son récit. Exit les tirets et les guillemets donc...

Exemple:
D'une voix morne, Colza déclara qu'il était temps pour eux de prendre des mesures draconiennes.

On note l'apparition du « qu' » et le changement de temps.

Discours indirect libre

Expression barbare que celle-ci! Ne fuyez pas, je vais vous expliquer! Ce type de discours utilise les moyens d'énonciation du discours indirect et la ponctuation du discours direct. Il sert à exprimer les pensées et opinions du personnage sous forme de questions ou d'exclamations.

Exemple:
Colza réfléchissait... N'était-il pas temps, pour la Haute Sphère, de prendre des mesures draconiennes? Oui, des décisions lourdes de sens s'imposaient!

Compris?

5- Figures de style

[ Là, tout doux... Je sais, cher lecteur, que ta soif de connaissance est intarissable mais il te faudra patienter quelque peu pour pouvoir te remplir la panse de précieux conseils... Patience, le maître mot est patience... ]

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