Introduction
" Le destin passe et repasse à travers nous, comme l'aiguille du cordonnier à travers le cuir qu'il façonne " dirait Amin Maalouf le célèbre écrivain Libanais. L'histoire d'un homme n'est jamais composée de chapitres, loin de là, mais je dirais plutôt que sa biographie est divisée en passage. Premier passage, second passage etc... Mais la question qui se pose serait: Passage de quoi? Et là, je répondrais: Passage du destin. Ainsi, je débuterais les proverbes et les citations par : Le destin a dit, le fou a dit (l'on verra la raison de l'emploie de cette dernière plus tardivement dans l'histoire). Et je clôturerais mon préambule en m'écriant: " Et que ma plume s'anime!"
I- Premier passage: La sagesse ou la folie des hommes
Préambule:
Le destin a dit :"Chaque époque connaît son sage". Le fou a dit : "Chaque sage connaît son époque".
I
Ce jour-là il faisait chaud. Ce jour-là, de cette année 438, il faisait si chaud que l'asphalte allait fondre dans les rues de Bonta. Tout le monde s'était emprisonné dans sa demeure attendant l'arrivée de la tant attendue brise. Les rues étaient vides, si vides qu'on aurait cru que cette ville de rêve n'était pas habitée. Inutile de dire que les plantes et les céréales des champs de Cania ne survivrait pas à cette sécheresse. La sécheresse durait généralement 1 mois et demi . Ces temps-ci, on restait chez soi jusqu'à apercevoir la lune. Et dès qu'un homme l'eut aperçue on pouvait entendre la douce musique d'une trompette, résonner encore et encore. Et là, tout le monde sortait, les enfants criaient, les marchands préparaient leurs souks, les femmes se rendaient chez leur amies boire du thé ou alors du café . Tout le monde s'agitait. Ils se sentaient libres après un long exil qui durait de 15 à 18 heures. Les enfants jouaient au ballon, sautillaient, pariait sur plusieurs sujets comme par exemple sur celui qui pourrait faire le tour de Bonta en 15 minutes ou alors celui qui pourrait voler une coiffe de Piou au souk des tailleurs. Les marchands dressaient de grands hôtels de vente: celui des alchimistes ou alors des animaux ou bien des paysans ou encore des tailleurs ou celui des cordonniers, des bijoutiers, des boulangers etcétéra. Ils revenaient à la maison vers minuit essoufflés et lançaient à leur femme: " Femme, prépare moi un beau festin, je suis affamé". Parmi les Bontariens on trouvait aussi les habitués à la taverne ( les squatteurs aujourd'hui). La taverne la plus fréquentée était la taverne "Alakarte" proche du souk des tailleurs. Les hommes pariaient sur tous comme sur rien. Ils s'asseyaient en compagnie de quelques amis et sirotaient leur bierre lentement. Ils discutaient, se taisaient, s'énervaient, s'enlaçaient, se baffaient, se poignardaient, se tuaient, préparait un complot pour tuer Amayiro ou alors Oto mustam. Parmi eux, un "vieux débris" décédé hier ( je présente mes condoléances d'ailleurs). Les femmes allaient au souk des tailleurs le plus souvent pour trouver un beau ch'tit chapeau ou une belle cape pour séduire leurs hommes ou leurs petits-amis. Quelques-unes allaient boire du café chez Pinpin la fille du tailleur. Les autres se rendaient chez darkette la fille de l'alchimiste pour voir ce qu'elle leur aurait concoté comme parfum pour séduire les hommes.
La taverne la moins fréquentée était la taverne "Viellot" ( Cherchez toujours vous ne la trouverez jamais, elle n'est plus, enfin je crois). Le barman était un vieux garde bontarien à la retraite. On lui avait amputé un bras et un pied et l'on lui avait arraché un oeil, le gauche je crois. Il avait survit à plusieurs attaques brakmariennes, à la grande arrivée des bworks et à la révolution des alchimistes. C'était un dur et on le fuyait comme la peste. Les habitués à cette taverne n'étaient que 4: Sablou, Rochefor, Nahiheuf, et non le moindre, comme dirait-on en Anglais, the last but not the least, le sieur Trêvif.
Sablou était dévoué au dieu Xélor, d'ailleurs son nom le montrait bien. Parmi les 4 habitués, il était le plus agité et le plus robuste... Il pouvait tuer une douzaine d'adeptes de Djaul en deux minutes, un exploit oui. Il avait les cheveux noirs charbon et les yeux noirs goudron. Il avait un menton allongé qu'on ne remarquait que si l'on l'observait de près. Il était petit comme tous les xélors ( ceci laisse à penser que tous les xélors aurait reçu a leur naissance un coup de marteau sur leur tête quitte à ce qu'il soient petits). Il se caractérisait par une agilité hors du commun des mortels. En outre, il était bien rieur et apprécié par tous les Bontariens et Les Neutres.
Rochefor était singulier. Presque, je dis bien presque aussi robuste que Sablou. Il était antipathique et ne se maîtrisait point, il s'énervait facilement et n'avait guère le sang froid. Il aimait se déchaîner sur les épouvantails de blé, d'orge et d'avoine surtout. Rochefor est un dévoué au dieu pandawa. Il sirotait les bierres par dizaines. Il finissait toujours ivre, saoul, perdu. Mais par contre, chaque bierre qu'il sirotait le rendait plus fort et plus fort, encore et encore. Après avoir bu 144 verres de vodequats (ni plus ni moins), il pourrait tuer toute la cavalerie et l'infanterie de Brakmar.
Nahiheuf était l'intendant d'Amayiro et un adepte de sang, de grenadine et du dieu Sacrieur. Il n'était point musclé mais plutôt intelligent, doué, c'était un intellectuel de pure race. Il pouvait tuer un Brakmar rien qu'en le regardant. Mais dès que l'ennemi en question se serait approché de lui, il perdait ses moyens. Personne ne le regardait droit dans les yeux, du moins personne n'osait le regarder. Il pouvait monter une machination contre Amayiro et prendre le pouvoir. Mais Nahiheuf était assez bienveillant avec ses amis et ses connaissances.
Trêvif était beau, tel un dieu. Quant à sa force physique, on n'en savait strictement rien. Il avait un rythme de vie bizarroïde. Il débarquait à la taverne dès son ouverture, dès l'aube. Parfois, il y dormait...
Note: J'ajouterais chaque jour un paragraphe ou deux ou plus . Oui c'est bien ma biographie bien que ça n'ait rien avoir jusque la.